Devant les journalistes, le directeur des programmes dâurgence de lâOMS a exprimĂ© son dĂ©sarroi face Ă la flambĂ©e de violence qui empĂȘche la lutte contre le virus Ebola Ă lâEst de la Rdc.
LâOrganisation mondiale de la SantĂ© (OMS) est inquiĂšte du regain de la violence Ă lâest de la Rdc Ă cause des faits dâinsĂ©curitĂ© enregistrĂ©s ces derniers jours avec les groupes armĂ©s dans plusieurs zones concernĂ©es par la rĂ©ponse comme Beni, Oicha et Kyondo.
LâOMS entend ainsi mettre en garde sur les consĂ©quences dâun tel regain dâinsĂ©curitĂ© qui, prĂ©vient-elle, pourrait empĂȘcher les Ă©quipes de riposte de mettre un terme Ă lâĂ©pidĂ©mie dâEbola.
Lors dâun point de presse Ă GenĂšve, le Dr Michael Ryan, directeur des programmes dâurgence de lâOMS a notĂ© : « Nous voulons simplement exprimer Ă quel point nous sommes alarmĂ©s par le fait que le manque dâaccĂšs et de sĂ©curitĂ© nous empĂȘche maintenant de mettre un terme Ă cette Ă©pidĂ©mie.
Le Dr Ryan qui considĂšre quâil sâagit dâune Ă©volution trĂšs dangereuse et alarmante alerte par ailleurs: « Nous voulons simplement exprimer Ă quel point nous sommes alarmĂ©s par le fait que le manque dâaccĂšs et de sĂ©curitĂ© nous empĂȘche maintenant de mettre un terme Ă cette Ă©pidĂ©mie ».
Le Dr Mike Ryan qui a rĂ©vĂ©lĂ© quâil nây a eu que sept nouveaux cas la semaine derniĂšre considĂšre aussi que « La diminution progressive des cas est une bonne nouvelle. Mais la mauvaise nouvelle, câest que dans certaines zones clĂ©s, lâĂ©pidĂ©mie dâEbola est actuellement corrĂ©lĂ©e avec la violence qui y sĂ©vit car lâinsĂ©curitĂ© empĂȘche de suivre les contacts des personnes malades ».
Malheureusement, poursuit-il, au cours des deux derniĂšres semaines, le nombre dâincidents de sĂ©curitĂ© a presque doublĂ© dans bon nombre de ces zones, y compris Ă OĂŻcha et Beni. Or sur le terrain, les organismes humanitaires ont fait des progrĂšs ces derniers mois. Mais « si la sĂ©curitĂ© se dĂ©tĂ©riore dans la rĂ©gion, nous pourrions nous diriger vers une trĂšs mauvaise situation ».
LâOMS entend ainsi mettre en garde sur les consĂ©quences dâun tel regain dâinsĂ©curitĂ© qui pourrait empĂȘcher les Ă©quipes de riposte de mettre un terme Ă lâĂ©pidĂ©mie dâEbola.
Pour lâOMS, «Comme on lâa vu prĂ©cĂ©demment au cours de cette Ă©closion, de telles perturbations limitent les efforts de recherche et de surveillance des contacts et entraĂźnent souvent une augmentation de la transmission ».
Il a soulignĂ© que de nombreux groupes rebelles sont actifs dans la rĂ©gion. Plus de 40 civils ont Ă©tĂ© tuĂ©s au cours des deux derniĂšres semaines. Et ce dernier regain de violence nâest pas Ă©tranger aux affrontements entre lâarmĂ©e congolaise et les milices ADF, un groupe armĂ© ougandais installĂ© depuis 1995 dans lâest de la RDC.